Avec un système photovoltaïque en autoconsommation, entre 20 et 40% de la production seulement est consommée et le surplus est renvoyé sur le réseau. Pour une installation FSMV intégrée dans la PMO, ce surplus est d’abord utilisé par les consommateurs de la PMO et ce qui reste est racheté par EDF OA.
Lorsqu’on veut optimiser une installation photovoltaïque (augmenter son taux d’autoconsommation), 2 solutions sont possibles: soit stocker dans des batteries le surplus (encore très onéreux), soit utiliser un routeur solaire (nettement moins onéreux).
Le schéma ci-dessous montre l’effet d’un routeur sur le taux d’autoconsommation et son optimisation
Comment un routeur photovoltaïque fonctionne-t-il ? Grace à une pince ampèremétrique, le système détecte le surplus envoyé sur le réseau et peut alors envoyer tout ou une partie vers un appareil résistif dédié (par exemple chauffe-eau électrique). Le seuil de détection est très bas (100 W suffit) et cette puissance est alors envoyée vers notre chauffe-eau.
Attention : ce courant limité en puissance est découpé (haché), cela veut donc dire que seule une charge résistive et un chauffe-eau électromécanique peut accepter ce type d’alimentation (mais une astuce existe pour utiliser une routeur avec un chauffe-eau à régulation électronique).
Un producteur de notre PMO vient d’installer un routeur solaire : le modèle EKOSIA PV Mate.
L’installation est relativement simple. Une fois le boitier mis en place, on positionne la pince ampèremétrique sur le fil de phase, juste après le disjoncteur principal (dans le bon sens !) et on branche son câble sur le boitier (le fil est largement assez long).
Il reste à brancher le câble d’alimentation (venant du disjoncteur du chauffe-eau) et celui de la sortie (vers le chauffe-eau).
Au niveau du chauffe-eau le montage est donc un peu spécial, car c’est un modèle à régulation électronique (Équation). Cependant les modifications à effectuer sont très bien documentées par FredM67:
La tension envoyée par la régulation électronique vers les résistances; est maintenant utilisée pour ouvrir/fermer un contacteur qui alimente les résistances en courant haché venant du routeur.
Pour que la carte de régulation électronique puisse fonctionner, il faut l’alimenter en permanence avec du courant 220v ‘normal’ via un câble supplémentaire (Voir la page de FredM67 pour tout détail).
Afin d’éviter d’alimenter la carte électronique quand ce n’est pas utile (pendant la nuit), on peut utiliser une horloge qui ferme le circuit d’alimentation pendant les heures d’ensoleillement (10h – 20h).
L’installation fonctionne immédiatement et les premières mesures (affichées sur le boitier Ekosia : Heating by Solar, xx kWh) indiquent que le surplus est bien re-routé vers le chauffe-eau.
Les mesures faites par la passerelle des panneaux permettent de se rendre compte du fonctionnement. Le graphique montre 2 zones intéressantes :
– la zone A, en début de journée, indique que le routeur envoie toute l’énergie disponible pour remonter la température du chauffe-eau qui s’était refroidi pendant la nuit.
– La zone B, après consommation d’eau chaude (douches) , indique que le routeur envoie toute l’énergie disponible pour remonter la température du chauffe-eau.
Après 2 semaines de fonctionnement (temps relativement bien beau), le chauffe-eau est exclusivement alimenté par l’énergie solaire, comme c’était attendu.
Nous reviendrons plus tard pour un compte rendu sur une période plus longue.
ATTENTION : ce genre d’installation et les modifications du chauffe-eau doivent être faites par un électricien qualifié ou par un bricoleur averti ayant de solides connaissances en électricité.